Ousmane Kampo, plus connu sous le nom de « Naba », maire de la commune de Konna, a été enlevé ce mardi alors qu’il se trouvait dans son champ de riz, en pleine préparation de la saison agricole. Selon des sources locales, des hommes armés ont surgi sans prévenir et l’ont emmené de force.
Bien qu’aucune revendication officielle n’ait été formulée, plusieurs éléments pointent vers le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda, comme étant responsable de l’enlèvement. Ce groupe reste très actif et influent dans les zones rurales du centre du Mali, où la situation sécuritaire continue de se détériorer.
Le JNIM a déjà ciblé par le passé diverses figures de l’État : préfets, enseignants, ou élus. Les personnes enlevées connaissent des sorts variables — certaines sont exécutées, d’autres retenues pendant de longues périodes, tandis que quelques-unes sont relâchées après des négociations, souvent contre rançon.
Cet enlèvement met une nouvelle fois en lumière les défis sécuritaires persistants dans cette région du Mali, où les autorités locales deviennent des cibles régulières des groupes armés.