Cinq combattants du Front de Libération de l’Azawad (FLA) ont déposé les armes dans la 5e région militaire sous l’autorité du colonel Seydou Bassirou Niangado.
L’armée malienne a présenté cet événement, survenu le dimanche 18 février, comme une reddition volontaire, saluant un pas vers la réconciliation nationale.
Selon les Forces armées maliennes (FAMa), les ex-combattants ont remis un véhicule 4×4, une mitrailleuse 12,7 mm, un PKM et plusieurs fusils AK-47. Le colonel Niangado a qualifié ces hommes de « frères égarés » ayant choisi de « regagner la République », exhortant d’autres membres du FLA à suivre cet exemple.
Le FLA dénonce un vol et une mise en scène
Cependant, la version de l’armée est vivement contestée par le FLA, qui parle d’un « vol orchestré » plutôt que d’une reddition. Dans un communiqué publié le 19 février, le mouvement rebelle accuse les cinq hommes d’avoir profité d’une permission pour détourner un véhicule et son armement avant de se livrer aux autorités en échange d’une compensation financière. Il dénonce une manipulation médiatique et promet de traduire les auteurs de cet « abus de confiance » devant sa justice interne.
Un climat de tensions persistantes
Cet épisode intervient dans un contexte de tensions accrues entre l’armée malienne et les groupes armés du Nord, notamment depuis la reprise de Kidal par les FAMa après d’intenses combats. Alors que le FLA et d’autres factions rebelles maintiennent une posture de défiance, l’armée affirme être déterminée à restaurer l’intégrité du territoire national.