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Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger a annoncé ce lundi la déchéance provisoire de la nationalité de Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, et Boussada Ben Ali. Cette mesure s’inscrit dans une série d’actions visant les opposants au régime militaire en place depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.
Des accusations graves
Les deux personnalités sont accusées d’avoir diffusé des contenus perturbateurs et tenu des propos racistes, régionalistes et xénophobes. Elles sont également soupçonnées de soutenir l’ancien président déchu Mohamed Bazoum, un acte considéré comme une menace pour la paix publique par les autorités.
Selon le décret présidentiel, cette décision repose sur les dispositions de l’ordonnance du 27 août 2024, qui autorise la déchéance de nationalité pour toute personne jugée comme un danger pour la sécurité nationale.
Une vague de répressions
Cette mesure s’ajoute à une série de décisions similaires prises depuis la chute de Mohamed Bazoum. En effet, le 10 octobre dernier, neuf proches de l’ancien président, dont Rhissa Ag Boula, avaient déjà été privés de leur nationalité pour des accusations d’actes de trahison et d’intelligence avec des puissances étrangères.
Une situation politique tendue
Le régime militaire continue d’intensifier sa répression contre les voix dissidentes, suscitant des préoccupations internationales quant au respect des droits humains et des libertés fondamentales. Cette vague de déchéances de nationalité est perçue par de nombreux observateurs comme un moyen de museler l’opposition et de consolider le pouvoir en place.
Alors que la situation reste volatile, les appels à un dialogue inclusif pour restaurer la stabilité politique et préserver la cohésion sociale se multiplient au sein de la communauté internationale.
