Censé avoir débuté depuis le vendredi 25 août, le payement des salaires pour le compte du mois d’août 2023 au Niger, a pris du retard. Si la junte au pouvoir se veut rassurante sur les préparatifs des versements, beaucoup de fonctionnaires s’inquiètent.
Un mois jour pour jour après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum, le Niger fait toujours face à d’importantes sanctions économiques et leurs effets se font ressentir.
Pour régler les salaires, renseigne-t-on, l’État nigérien fait généralement appel aux banques, qui font des avances remboursées plus tard, d’après une source proche des milieux bancaires.
Selon cette source, il est question de 30 milliards de FCFA en moyenne par mois pour rétribuer ces agents.
« L’état des salaires a été finalisé et déposé dans les banques pour paiement à partir de vendredi ou lundi », selon plusieurs sources contactées par RFI.
Toutes précisent néanmoins qu’elles ne savent « toujours pas » si les fonctionnaires vont pouvoir toucher leurs salaires ce mois-ci.
Or, assurer ces paiements est « crucial pour les putschistes », souligne un analyste – qui a souhaité rester anonyme -, d’abord pour s’assurer du soutien de la population car « les fonctionnaires et particulièrement les militaires sont l’une des clés de la stabilité du système ».
Ensuite, « leur mécontentement peut facilement faire basculer l’équilibre actuel »,précise l’analyste.