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Niger: un industriel Français s’indigne contre les autorités

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Le conflit entre Orano, acteur majeur de l’industrie nucléaire française, et les autorités nigériennes prend une nouvelle ampleur. L’entreprise a annoncé avoir perdu le « contrôle opérationnel » de sa filiale locale, la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR), un coup dur qui exacerbe les tensions autour de la gestion de l’uranium, ressource stratégique pour le Niger.

Dans un communiqué relayé par Afrique sur 7, Orano accuse les autorités nigériennes de recourir à des « mesures coercitives ». L’entreprise déplore que les décisions prises lors des conseils d’administration de la SOMAÏR ne soient plus appliquées, ce qui a conduit, selon elle, à une prise de contrôle de facto par l’État nigérien. Elle souligne également que la poursuite des activités de production aggrave la situation financière de la filiale, compromettant le paiement des salaires et la préservation des installations industrielles.

Un dialogue avait pourtant été entamé pour résoudre pacifiquement ces différends. Orano affirme que la résolution adoptée le 12 novembre 2024, visant à suspendre temporairement la production pour prioriser les dépenses essentielles, n’a pu être mise en œuvre. Lors du Conseil d’Administration du 3 décembre, les représentants de l’État nigérien auraient réitéré leur opposition à l’exportation de la production d’uranium, bloquant ainsi une quantité estimée à 1 050 tonnes, valorisée à 300 millions d’euros. Orano avait proposé de transférer cette production en France ou en Namibie, sans réponse des autorités nigériennes.

En parallèle, Niamey a exprimé son intention d’acheter une fraction de l’uranium bloqué, soit 210 tonnes, via la Sopamin, une initiative jugée insuffisante par Orano. Avec la perte de son permis d’exploitation sur le site d’Imouraren, la SOMAÏR restait le principal levier opérationnel du groupe au Niger, où Orano détient une participation majoritaire de 63,4 %, contre 36,6 % pour l’État nigérien.

Face à cette impasse, Orano alerte sur les répercussions sociales et économiques pour les salariés et les communautés locales. L’entreprise affirme qu’elle défendra ses droits tout en appelant à une solution concertée pour garantir la pérennité des activités minières dans la région.




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