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Nigéria: 130 000 contribuables faussaires démasqués par le gouvernement

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Le Nigeria n’en a pas fini avec sa chasse aux « mauvais » citoyens. Dans le cadre de la vaste lutte contre la corruption que mène son exécutif, le ministère de l’économie et des finances nigérian vient, une nouvelle fois, de procéder à de nouvelles révélations.

A la suite d’enquêtes menées par le département, le gouvernement fédéral a identifié 130 000 contribuables qui tricheraient avec les services des impôts du pays.

L’information a été donnée par le premier responsable du département nigérian de l’économie et des finances, Kemi Adeosun, la semaine dernière. Personnes physiques et sociétés à forts capitaux sont les incriminées. Celles-ci se sont rendues coupables de fausses déclarations fiscales ayant entraîné le sous-paiement d’impôts.

La ministre Adeosuna déclaré que les enquêtes ont été menées sur la base d’un certain nombre de données, parmi lesquelles des registres fonciers des gouvernements des Etats de Lagos, Kaduna, Kano et Ogun, ainsi que du territoire de la capitale fédérale.

D’autres données ont également été recueillies auprès d’un certain nombre de pays, y compris les « paradis fiscaux traditionnels », dans le cadre des protocoles d’échange d’informations, a-t-elle renseigné.

« Dans le cadre des protocoles d’échange d’informations, ces informations concernent les dossiers bancaires et les documents financiers à des fins fiscales et proviennent des paradis fiscaux signataires des accords d’échange d’informations tels que les îles Vierges britanniques et l’île Maurice», a signalé Mme Adeosun.

Selon elle, l’utilisation de ces données a pour principal objectif d’augmenter les recettes fiscales du pays. Ceci, dans la mesure où la mobilisation des recettes fiscales constituait « la clé maîtresse pour libérer les énormes potentiels de croissance du Nigeria et financer les programmes d’infrastructures ».

La patronne du département fédéral de l’économie et des finances a ajouté que le gouvernement nigérian continuerait à créer plus d’espace fiscal à travers des réformes visant à améliorer la productivité et les opportunités dans le secteur non pétrolier.

C’est dans cette optique qu’une amnistie fiscale a été accordée aux contribuables du pays, renseigne-t-on, par le biais du programme VoluntaryAssets and Income Declaration Scheme (VAIDS), pour que ces derniers déclarent effectivement leurs capitaux et revenus réels s’ils ne l’avaient pas fait auparavant. Le VAIDS qui se termine ce 31 mars, ne devrait pas être prolongé, informe-t-on.

Durement touché par la chute des cours du pétrole, le Nigeria a vu son économie s’écrouler ces dernières années, plongeant le pays dans une récession sans précédent, la première depuis plus de deux décennies. Ainsi en 2016, la croissance du PIB était de -1,5% contre 7,8% en 2010.

En attendant une éventuelle reprise, les autorités nigérianes estiment le paiement des taxes comme le premier pas vers une meilleure condition financière de l’Etat. D’ailleurs, le président du Service fédéral des intrants (FIRS), Tunde Fowler, le martèle assez souvent : « La seule façon de rendre le Nigeria meilleur est de commencer à payer nos impôts ».




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