Au Nigeria, au moins 30 membres des forces de sécurité ont été arrêtés pour leur implication présumée dans un trafic d’armes au profit de groupes terroristes. L’information a été confirmée par le porte-parole de l’armée, le général Ademola Owolana, lors d’un point de presse relayé par l’AFP.
Au total, 41 personnes sont mises en cause, dont 18 soldats, 15 policiers mobiles et 8 civils, parmi lesquels figure un chef traditionnel. Selon les autorités militaires, ces individus auraient détourné délibérément des armes issues des stocks de l’armée pour les vendre à des groupes djihadistes actifs dans plusieurs régions du pays.
« Motivés par la cupidité, certains soldats ont été impliqués dans un trafic de munitions, fournissant directement des armes aux terroristes », a déclaré le général Owolana.
D’après les données de l’organisation Conflict Armament Research (CAR), environ 20 % des armes utilisées par les groupes armés contre les forces nigérianes proviendraient des propres arsenaux de l’armée.
Face à cette situation, les Forces armées nigérianes ont lancé une vaste opération de traque des responsables de vols et de détournements d’armes dans les casernes du pays, ce qui a permis ces interpellations.
Le président Bola Tinubu, qui a fait de la lutte contre l’insécurité une priorité nationale, a réaffirmé son engagement à renforcer les dispositifs de sécurité et à lutter contre toutes les complicités internes.