Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a officiellement demandé au Parlement l’autorisation de contracter une dette extérieure de plus de 21,5 milliards de dollars. Cette demande vise à financer des projets stratégiques dans un contexte économique national marqué par de profondes difficultés.
Des réformes aux effets contrastés
Dans une lettre adressée aux deux chambres du Parlement, le chef de l’État justifie cette démarche par les réformes économiques engagées par son administration. Parmi elles figurent la suppression partielle des subventions sur les carburants et la libéralisation du taux de change du naira, la monnaie nationale.
Ces mesures, censées stabiliser l’économie et renforcer la confiance des investisseurs étrangers, ont toutefois entraîné une flambée des prix, rendant le quotidien plus difficile pour une grande partie de la population.
Un emprunt destiné à des secteurs clés
Dans son courrier, le président Tinubu précise : « En raison de l’impact de la fin des subventions sur le carburant, nous sollicitons l’approbation d’un plan d’emprunt comprenant 21,5 milliards de dollars, 2,2 milliards d’euros, 15 milliards de yens et une subvention de 65 millions de dollars. »
Les fonds seraient alloués à des projets d’infrastructure, de développement social, d’énergie, ainsi qu’à la mise en œuvre d’un programme d’investissement pluriannuel.
Un choix budgétaire qui divise
Bien que l’endettement extérieur fasse débat, il constitue l’un des leviers majeurs de la politique budgétaire actuelle. Le Nigeria, dont l’économie repose fortement sur les exportations pétrolières, est confronté à un ralentissement de la croissance, à une insécurité chronique et à un taux de chômage élevé.
La demande présidentielle doit désormais être examinée par le Parlement, qui rendra sa décision dans les prochaines semaines.