Le président sénégalais Macky Sall a jugé jeudi qu’il était « encore possible » d’avancer vers une solution diplomatique au Niger près de deux mois après un coup d’Etat opéré par des militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum.
L’organisation des Etats ouest-africains dont fait partie le Sénégal menace les auteurs du putsch d’une intervention militaire depuis le 30 juillet pour rétablir M. Bazoum dans ses fonctions.
« J’ai espoir que la raison va finir par prévaloir (…), qu’il est encore possible d’avancer raisonnablement vers une solution », a déclaré le président Sall dans un entretien avec les médias français RFI et France 24.
Il a exhorté les militaires au pouvoir « à ne pas (nous) pousser à l’ultime décision qui serait une intervention militaire ».
« Je sais que le Nigeria », dont le président Bola Tinubu préside la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), « fait tout pour trouver une solution par la voie diplomatique », a-t-il dit.
« J’attends qu’il nous informe des résultats de ses différentes démarches pour que nous puissions apprécier en définitive et adopter une décision commune », a-t-il poursuivi.
Il a assuré en parlant de M. Bazoum qu’on ne pouvait laisser un « président élu être fait prisonnier chez lui ».