Bujumbura accuse le Rwanda d’être le mauvais voisin qui soutient un groupe rebelle qui a mené des attaques sur son sol.
« Nous avons fermé nos frontières (avec le Rwanda), celui qui va tenter d’y aller ne passera pas. La décision a été prise », a déclaré devant des journalistes jeudi le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse.
« Nous avons constaté que nous avons un mauvais voisin : Paul Kagame, président du Rwanda est un mauvais voisin. Nous avons suspendu les relations avec lui jusqu’à ce qu’il se ressaisisse. Car, il n’est pas bien intentionné », a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais « héberge les criminels qui nuisent aux Burundais ».
« Les ressortissants rwandais, nous n’en voulons pas », a ajouté Martin Niteretse.
Selon le Burundi, le groupe RED-Tabara (Résistance pour un État de Droit au Burundi) qui a lancé une attaque le 22 décembre 2023 près de la frontière avec la République démocratique du Congo tuant 20 personnes, dont des femmes et des enfants est soutenu par le Rwanda.
Le président burundais Évariste Ndayishimiye avait accusé le 30 décembre le Rwanda de soutenir les rebelles, des accusations démenties par Kigali.
RED-Tabara, principal groupe armé combattant le régime dirigé par Évariste Ndayishimiye a une base dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la RDC, et est aujourd’hui le plus actif des groupes rebelles du Burundi, avec une force estimée entre 500 et 800 combattants.
Essama Aloubou