« Je n’ai encore rien senti », « Je ne vois rien », « On a vécu les campagnes à l’époque des Bongo. C’était la fête, c’était le dégagement, on buvait, c’était le show »…Au Gabon, la campagne électorale en vue de la présidentielle du 12 avril prochain, est très peu visible, notamment à Libreville, la capitale.
A en croire RFI, les Librevillois ne ressentent pas encore l’effet de ladite campagne.
« Pas grand-chose n’a changé et la mobilisation n’est pas la même que lors des précédentes éditions. Plusieurs panneaux d’affichage sont par exemple inoccupés », renseigne la radio mondiale.
« Si on élimine les panneaux publicitaires et on passe dans le concret, c’est ce qu’on veut », glisse habitante de la capitale.
« Tous les gadgets qu’on imprime pendant la campagne, dans un pays comme le nôtre où les femmes accouchent par terre, les élèves sont serrés dans les salles de classe, où on n’a pas d’eau courante, où on n’a pas d’électricité, c’est encore trop, de mon point de vue », tempère une autre.
Il faut préciser tout de même que, sur les avenues de la capitale, les affiches de Brice Clotaire Oligui Nguema, sont visibles en grand nombre. Mais certains espaces publicitaires sont toujours vierges.
Dans les QG de campagne des sept autres candidats, fait savoir RFI, on explique avoir privilégié la communication sur les réseaux sociaux pour limiter les dépenses et protéger l’environnement.