L’organisation sous-régionale avait négocié le calendrier électoral de la transition malienne afin d’imposer une durée « raisonnable » avant l’organisation des élections en vue du retour à l’ordre constitutionnel. Plus de deux semaines après l’annonce le 25 septembre de la prolongation de transition au Mali, le silence de la Cédéao intrigue plus d’un.
Selon des diplomates ainsi que des chercheurs maliens et ouest-africains, directement impliqués ou suivant de très près le dossier, l’instabilité due à la guerre dans le Nord serait à l’origine de ce silence.
Cette situation semble plus urgente à régler que la discussion sur la prolongation de la transition.
Par ailleurs, le dialogue semble être rompu entre la Cédéao et le Mali depuis que l’organisation sous-régionale a imposé en février dernier une interdiction de voyager « aux membres du gouvernement et aux hauts fonctionnaires » du Mali, du Niger et du Burkina Faso, analyse une source citée par Rfi.
Pour d’autres observateurs, le silence de la Cédéao n’est rien d’autre qu’un aveu d’impuissance.