En République démocratique du Congo, une nouvelle affaire de soupçon de détournement de fonds a éclaté concernant un projet de construction d’une prison à Kisangani.
Le député Willy Mishiki a adressé une question orale avec débat aux ministres de la Justice, du Budget et des Finances, demandant des clarifications sur ce projet autour duquel plane un soupçon de détournement de près de 20 millions de dollars.
Le député congolais Willy Mishiki s’appuie sur une lettre de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref) adressée à la Première ministre Judith Suminwa, dans laquelle il est indiqué que le contrat n’aurait pas été validé par les autorités compétentes.
La même correspondance révèle que 19 millions de dollars auraient déjà été déposés sur le compte bancaire d’une société privée de construction.
Le député dénonce ainsi de graves irrégularités dans la passation du marché attribué à une entreprise récemment créée.
Il précise que le coût global du projet est estimé à 29 millions de dollars, avec une durée de 18 mois pour la construction d’une prison de 3 000 places.
Selon lui, c’est un projet qui s’inscrit dans un programme plus large de réforme pénitentiaire, avec notamment quatre maisons d’arrêt prévues à Kinshasa.
Constant Mutamba ajoute que les 19 millions de dollars déposés sont placés dans un compte séquestre et ne sont pas encore accessibles à l’entrepreneur.
À ce jour, le dossier est toujours en examen à la primature, et aucune décision définitive n’a encore été rendue par la Première ministre Judith Suminwa.