L’annulation de la remise du Doctorat Honoris Causa à Kémi Séba par une université privée en République Démocratique du Congo (RDC) suscite une vive controverse. Tandis que les autorités congolaises invoquent des irrégularités administratives, l’activiste panafricaniste dénonce une ingérence étrangère et une tentative de censure orchestrée par des puissances néocoloniales.
Une cérémonie interrompue par les autorités
Prévue dans une université privée de RDC, la cérémonie a été brusquement suspendue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, empêchant la remise du titre honorifique. Cette décision a provoqué l’indignation de Kémi Séba, qui y voit une manœuvre politique et accuse l’ambassade de France d’avoir fait pression sur les autorités congolaises.
« Je ne pouvais pas rêver meilleure illustration de notre combat contre la néocolonialité », a-t-il déclaré, dénonçant une tentative de marginalisation de son mouvement.
Les autorités congolaises, de leur côté, justifient cette annulation par des irrégularités présumées dans l’octroi du titre honorifique. Elles rappellent que le Doctorat Honoris Causa est une distinction académique censée récompenser des contributions scientifiques ou intellectuelles notables.
Réactions et tensions diplomatiques
L’affaire a rapidement pris une tournure politique et médiatique. L’avocat français Juan Branco, proche de Kémi Séba, a dénoncé une manipulation orchestrée par l’Élysée et une atteinte à la souveraineté africaine.
Malgré cette annulation, Kémi Séba assure rester déterminé à poursuivre son combat pour l’émancipation du continent. « Le combat pour la souveraineté africaine ne fait que commencer », a-t-il martelé.
Cette polémique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre plusieurs pays africains et la France, régulièrement accusée de maintenir une influence néocoloniale sur ses anciennes colonies.