La Belgique réagit fermement à la condamnation à mort de l’un de ses ressortissants en République démocratique du Congo (RDC). Jean-Jacques Wondo, ainsi que 36 autres personnes, ont été condamné vendredi dernier à Kinshasa. Depuis, une intense activité diplomatique s’est mise en place.
Malgré l’absence de déclarations publiques explicites, la Belgique a exprimé son mécontentement face à cette condamnation.
Jean-Jacques Wondo, expert militaire et ancien collaborateur de l’Agence nationale de renseignements (ANR) en RDC, a été reconnu coupable par la justice militaire comme « concepteur » et « auteur intellectuel » d’un présumé coup d’État manqué.
Officiellement, le ministère belge des Affaires étrangères ne commente pas le fond de l’affaire, invoquant le respect de la séparation des pouvoirs et de la souveraineté des États. Néanmoins, des appels en faveur de Jean-Jacques Wondo avaient été lancés dès son arrestation, notamment par sa famille auprès du président congolais Félix Tshisekedi.
Depuis la condamnation, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a contacté son homologue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, dimanche pour exprimer son « inquiétude ». L’Union européenne a également dénoncé un « recul de l’État de droit » en RDC.
La Belgique, traditionnellement opposée à la peine de mort, a mal accueilli ce verdict, d’autant que le procès a été largement critiqué pour son manque de transparence et d’éléments de preuve.
Le gouvernement belge accuse implicitement la justice congolaise de ne pas avoir respecté « le droit à la défense ».