À l’occasion de la visite en République démocratique du Congo (RDC) du Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Martin Fayulu a rencontré Jean-Pierre Lacroix et exprimé sa position sur la crise dans l’est du pays, notamment la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu. Il insiste sur la nécessité d’un processus exclusivement congolais pour résoudre le conflit.
Jean-Pierre Lacroix est arrivé le 18 septembre 2024 à Goma, dans l’est de la RDC, après avoir rencontré des responsables politiques à Kinshasa, où Fayulu s’est opposé à la médiation angolaise dans le conflit entre la RDC et le Rwanda au sujet du M23. Selon Fayulu, le processus de Luanda est biaisé et ne répond pas aux besoins réels de la RDC.
Il a critiqué le fait que des négociations se déroulent sans une réelle participation des Congolais et a suggéré que le gouvernement congolais pourrait directement discuter avec le Rwanda, compte tenu du soutien présumé de ce dernier au M23.
« Nous avons demandé à M. Lacroix d’instaurer un processus de Kinshasa, impliquant les Congolais et les leaders religieux, pour aborder la question de la fragmentation de notre pays et restaurer son intégrité territoriale. J’ai également exprimé mon désaccord avec le retrait de la Monusco, car notre gouvernement et notre armée ne sont pas capables de contenir la situation dans l’est », a déclaré Fayulu, candidat aux élections présidentielles de 2018 et 2023
Fayulu accuse le régime de Félix Tshisekedi de vouloir se débarrasser de la Monusco pour masquer la « gouvernance chaotique » et les violations des droits humains dans le pays.
Le processus de Luanda, initié par l’Union africaine en 2022 sous la direction du président angolais João Lourenço, vise à instaurer une paix durable dans l’est de la RDC. Il facilite le dialogue entre la RDC et le Rwanda pour trouver une solution diplomatique au conflit du Nord-Kivu, incluant le retrait des troupes belligérantes et le désarmement des membres du M23, soutenu par le Rwanda.