Deux jours après l’allocution de Joseph Kabila, la réponse du parti présidentiel ne s’est pas fait attendre. Ayant qualifié son successeur Félix Tshisekedi de cynique ou de tyran, l’ex-président est accusé à son tour, par le parti au pouvoir, d’être le « géniteur du M23 » et responsable de « 18 ans de chaos » en RDC.
« Joseph Kabila n’a rien à nous apprendre lorsqu’il s’agit de démocratie. Il aurait dû se taire« , a répondu secrétaire général de l’UDPS (parti au pouvoir), Augustin Kabuya.
Pointant les « contradictions qui ressortent » des prises de position de l’ancien président, ce dernier a estimé que celui-ci était un « homme du passé qui n’a absolument, dans le contexte actuel, rien à proposer pour l’avenir ».
Le secrétaire général de l’UDPS a expliqué ensuite que l’équipe au pouvoir actuellement s’affairait « à régler les problèmes que, malheureusement, il n’a pas pu régler à l’époque » où Kabila dirigeait la RDC.
Brandissant une liste de différents scandales de détournements de fonds publics et de corruption qui ont émaillé l’ancien régime, Augustin Kabuya a enfin rejeté un autre grief formulé par l’ex-chef de l’État, à savoir celui du tribalisme.
Il soutient qu’aujourd’hui, « ni les services de sécurité, ni les institutions politiques n’avaient à leur tête une personnalité originaire de la région de Félix Tshisekedi ».