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Arrêté le 8 septembre à Kinshasa, Stanis Bujakera a passé quelques jours en détention avant d’être transféré le jeudi 14 septembre dans la prison de Makala. Les nombreux appels à sa libération n’ont toujours pas reçu d’écho favorable.
Selon le site congolais d’information actualite.cd, dont Stanis Bujakera est directeur adjoint de la publication, il est accusé de « propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende ».
Pour Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), interrogé par Rfi : « les multiples rejets des demandes de liberté provisoire des avocats de Stanis Bujakera en République démocratique du Congo révèlent à quel point les autorités congolaises sont en train d’intensifier les pressions sur les journalistes et les médias à l’approche des élections ».
Patrick Muyaya Katembwe, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déploré cette situation. « (…) La liberté de la presse, nous y tenons. C’est une valeur cardinale à la démocratie, mais c’est aussi une liberté qui ne donne pas un blanc-seing, comme on aime le dire parfois, à la désinformation ou à l’instrumentalisation », a-t-il déclaré en conférence de presse ce jeudi.
Des organisations de défense des droits humaines et de la liberté d’expression dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) continuent de lancer des appels à la libération du correspondant de Jeune Afrique en RDC.
