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RDC : le Sénat retire l’immunité parlementaire de Joseph Kabila

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Ce jeudi 22 mai 2025, le Sénat congolais a approuvé la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila. La majorité des sénateurs ont voté en faveur de cette décision, répondant ainsi positivement à la requête du gouvernement, qui accuse Kabila d’être un soutien majeur de la rébellion AFC/M23, actuellement engagée dans de violents affrontements avec l’armée dans plusieurs régions du pays.

Le vote s’est soldé par 88 voix pour, 5 contre et 3 abstentions, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires par la justice militaire, désormais habilitée à enquêter et engager des procédures contre l’ancien chef de l’État. Ce dernier est soupçonné de complicité avec le mouvement rebelle.

L’initiative visant à lever ses immunités a été enclenchée dès avril, peu après que des agents de sécurité ont perquisitionné plusieurs de ses propriétés. Dans la même période, Kabila a été aperçu dans la région de Goma, épicentre des affrontements entre les forces armées et les rebelles de l’AFC/M23, qu’il est accusé d’appuyer.

C’est à la suite d’une plainte émanant du ministère de la Justice que la procédure a été activée. La justice militaire a alors soumis une requête officielle au Sénat, soutenue par des accusations graves : trahison, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et participation à une insurrection.

Du côté des sénateurs proches du pouvoir, on insiste sur le caractère non politique de cette décision. Pour eux, il s’agit de permettre à Joseph Kabila de répondre devant la justice et de se défendre face aux accusations, dans le respect des principes d’égalité devant la loi.

Réagissant à cette décision, l’ancien président a dénoncé une démarche hâtive, qu’il qualifie de « manœuvre politique désespérée dans un climat de panique au sommet de l’État ». Sur X (anciennement Twitter), il s’est dit prêt à affronter la justice sans bénéficier d’immunité, tout en adressant un avertissement au pouvoir en place : « Ceux qui me prennent aujourd’hui pour cible devraient déjà songer à ce qu’ils auront à dire demain. »




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