En République démocratique du Congo, renseigne RFI, le Conseil supérieur de l’audiovisuel annonce son intention d’interdire aux médias de diffuser ou relayer toute communication du PPRD, le parti de Joseph Kabila, de ses membres ou de l’ancien président lui-même.
En RDC, cette mesure est prise pour 90 jours et concerne tous les médias publics ou privés, les plateformes numériques ou les réseaux sociaux, sous peine de sanctions.
« Ce qui est interdit pour l’instant, c’est d’abord d’accorder la parole aux cadres du PPRD parce qu’il y a une décision du gouvernement qui interdit formellement les activités du parti. Lorsque vous recevez un cadre du PPRD pour parler d’autre chose que des activités de leur parti politique, vous n’avez pas de problème », indique Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de la communication et des médias.
En revanche, « si le cadre du PPRD vient parler de leur parti politique, vient parler de cette instruction qui est en cours, vient de parler de leur autorité morale dans le sens de le défier ou de faire l’apologie de ce que leur autorité morale est en train de faire à l’est de la RDC, là, le média s’expose. La nuance est ici. Personne n’a été interdit de parler à la télé. Nous n’avons muselé personne. Nous avons seulement dit, puisqu’il y a une décision du gouvernement qui sanctionne sinon suspend les activités d’un parti politique, qu’il était logique de le faire suivre dans le média », poursuit Christian Bosembe.
A leur niveau, des membres du PPRD dénoncent une censure.
Même tonalité de la part de Reporters sans frontières (RSF). Cette organisation fait part, elle aussi, de son inquiétude d’autant que ce n’est pas la première atteinte à la liberté d’informer en RDC.