En République démocratique du Congo, alors que démarrent, ce lundi 24 mars 2025, les consultations initiées par le président Félix Tshisekedi en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, une frange de l’opposition évoque son désaccord.
Pour plus d’inclusion, majorité, leaders d’opinion, société civile, jeunesse, anciens chefs de corps et membres de l’opposition, seront consultées à Kinshasa.
Mais dans la foulée, ces consultations sont boycottées par les principales formations de l’opposition qui priorisent plutôt, les consultations initiées depuis février par les évêques catholiques et pasteurs protestants.
Le parti de l’opposant Moïse Katumb s’oppose à ces consultations.
« Comment pouvez-vous mettre la charrue avant les bœufs pour nous faire perdre le temps« , lance Hervé Diakiese porte-parole du parti de Moïse Katumbi.
« Vous n’avez pas encore créé d’union nationale, mais vous commencez déjà par mettre un gouvernement dit d’union nationale. C’est une perte du temps. Nous nous inscrivons dans le cadre des consultations menées par les évêques« .
Rodrigue Ramazani, secrétaire général du parti Envol de Delly Sessanga va dans le même sens. « L’Envol refuse de cautionner une manœuvre politique visant à renforcer le pouvoir de M. Tshisekedi sous couvert d’une consultation. Le pouvoir Tshisekedi doit ravaler son orgueil et placer l’intérêt du peuple au-dessus des calculs politiciens en adhérant à cette démarche portée par les pères de l’Église, seule voie crédible pour restaurer la paix et la cohésion nationale. »
Prince Epenge, le porte-parole de la coalition Lamuka de Martin Fayulu, évoque des consultations inopportunes et déplacées.
« Ce n’est ni la voie, ni la solution, ni le cadre. Félix Tshisekedi a tapé à côté. La situation est dramatique. Le Congo est au bord précipice. Est-ce que les consultations en débauchant certains opposants aux esprits faibles vont résoudre ces crises ? ».