Face aux propos du cardinal Ambongo, qui avait notamment estimé que les récents ralliements au M23, rébellion qui sévit dans l’est du pays, sont en partie dus à « des gestes qui blessent les autres », le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a souligné le 3 avril, que ces mots sont « graves et attentatoires » et dit attendre des « clarifications ».
« Ces propos peuvent être perçus comme un encouragement, comme un soutien moral à ceux qui choisissent de prendre les armes pour penser conquérir le pouvoir », estime Patrick Muyaya.
« Des Congolais qui veulent prendre des armes pour tuer des Congolais, pour accéder au pouvoir, alors qu’on a fait le choix de la démocratie, c’est inquiétant, a d’abord souligné celui qui est aussi ministre de la Communication et des médias. Lorsqu’on se souvient des propos tenus par l’abbé Nshole où « On avait besoin d’un courageux« , est-ce que le fameux courageux a été trouvé par ‘‘l’Église catholique’’ ? – entre guillemets parce qu’il ne faut pas faire d’amalgame. Parce que les mots du Cardinal – j’espère qu’il fera une clarification – peuvent être perçus comme un encouragement, comme un soutien moral à ceux qui choisissent de prendre les armes pour penser conquérir le pouvoir, alors que nous sommes dans un cycle depuis deux ans qui veut que nous puissions sortir de cela ».
Patrick Muyaya poursuit : « Là, ce n’est pas une rébellion, c’est une agression qui est établie d’un pays étranger. Que des compatriotes pensent qu’il faut se mettre sous celui qui tue d’autres Congolais, sous prétexte que ça ne va pas dans le pays, il y a un véritable problème. »