Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le volcan Nyiragongo, l’un des plus dangereux au monde, n’est plus surveillé en raison d’une grève des agents de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG). Ces employés réclament neuf mois d’arriérés de salaires impayés par les autorités congolaises.
Depuis juin, les agents observaient un service minimum pour surveiller l’activité du volcan, mais le 17 septembre, ils ont cessé toute surveillance. Une dizaine d’entre eux ont tenu un sit-in devant le bureau de l’OVG au mont Goma.
« Nous réclamons neuf mois de primes impayées, promises après l’éruption de 2021. Nous avons fermé tous les laboratoires, y compris celui de sismologie, donc la surveillance est totalement arrêtée », explique Ciza Delphin, chef du département de sismologie de l’OVG.
Les tentatives de joindre le directeur de l’OVG, professeur Movanga George, sont restées vaines.
En mai 2021, lors de la dernière éruption du Nyiragongo, les agents étaient déjà en grève. Depuis, ils accusent les autorités de ne pas avoir tenu leurs promesses. De nombreux acteurs de la société civile soutiennent les grévistes.