En République démocratique du Congo, le chef de l’État Félix Tshisekedi a reçu au palais de la Nation, à Kinshasa, une délégation de la coalition Lamuka, menée par Martin Fayulu. Les deux hommes ne s’étaient plus parlés depuis leur rupture de 2018.
Mais pour l’opposant, l’objectif était de redonner de l’élan au pacte social porté par les Églises catholique et protestante.
Le 17 mai dernier, lors d’une déclaration à la presse, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire de la Conférence épiscopale, confiait que les deux Églises avaient terminé leur rapport et qu’elles attendaient de le présenter au chef de l’État.
Depuis, plus aucune nouvelle n’a été donnée.
Selon ses dires, c’est ce qui a poussé Martin Fayulu à rencontrer le président.
Selon nos informations, une réunion entre les religieux et la présidence pourrait désormais avoir lieu la semaine du 16 juin pour évoquer ce pacte social.
Un projet soutenu par une grande partie de l’opposition qui appel à l’organisation de ce dialogue, sous l’égide des Églises, accompagné de la médiation togolaise. « Cela pourrait se faire dès le mois de juillet », avance plein d’optimiste un fervent partisan de l’initiative.
Dans le camp du pouvoir, les avis sont plus divisés. Si certains cadres de l’Union sacrée sont résolument pour, comme Vital Kamerhe ou Modeste Bahati, d’autres émettent de sérieuses réserves, notamment du côté de l’UDPS.
Et il y a aussi les réticences de la présidence : les religieux doivent la convaincre s’ils veulent mener à bien leur projet.