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Fruit de la collaboration entre le gouvernement congolais et l’Agence française de développement (AFD), le projet entend transformer l’écosystème entrepreneurial pour une meilleure prise en compte du genre.
C’est un projet ambitieux qui sera financé par l’AFD à hauteur de 12 millions d’euros.
Le projet dénommé « Pour elles » ambitionne autonomiser 1200 femmes entrepreneures dans 3 villes du pays : Bukavu, Kikwit et Kinshasa pour une durée de 4 ans (de 2023 à 2027).
« À la suite de ce lancement, une dizaine de structures de l’écosystème entrepreneurial recevra des subventions afin d’identifier des femmes entrepreneures et de les accompagner durant 18 mois dans le développement de leurs entreprises, » révèle Artemise Pembele Da Costa, cheffe de projet, jeudi dernier lors de la cérémonie de lancement.
Le constat est que « les femmes entrepreneures en RDC rencontrent des barrières spécifiques liées parfois à des retards d’éducation, à des volumes de financement moins importants, au manque de formation, mais encore au manque de confiance et d’accompagnement de leur entourage dans leurs parcours. » Ce sont ces constats qui ont amené à la création de ce projet pour prendre en compte leurs besoins spécifiques et contribuer durablement à la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes. »
L’atout principal est que ce projet n’est pas discriminatoire. « Peu importe leurs secteurs d’activité, leurs niveaux d’éducation et leurs difficultés, toutes les femmes entrepreneures, déjà en activité et disposant d’un fort potentiel de croissance et de progression, ont droit à ce projet qui renferme des services répondant à leurs besoins et qui peut leur permettre de se positionner elles aussi en tant que grandes cheffes d’entreprises. »
Le gouvernement congolais entend profiter de cette occasion pour accélérer le rythme de création et de croissance des femmes entrepreneures.
« Pour Elles » envisage de rassembler et de fédérer les acteurs de l’écosystème public et privé pour faire en sorte que les besoins des femmes entrepreneures dans les 3 zones d’intervention soient entendus et reconnus.
Le projet permet aussi d’avoir un effet levier sur l’écosystème entrepreneurial public-privé congolais (institutions financières, structures d’accompagnement) en impactant et en mobilisant des partenaires et des prestataires afin de renforcer l’offre de services financiers et non-financiers pour les femmes entrepreneures.
Essama Aloubou
