Africa Top Success Ils font l'Afrique
Rassemblés samedi dernier, des militants de l’opposition ont été pris à partie par la police qui leur reprochait de n’avoir pas respecté l’itinéraire établi par les autorités Rd-congolaises.
Une manifestation de l’opposition a été violemment dispersée samedi dernier en République Démocratique du Congo.
Selon l’AFP, des dizaines de policiers anti-émeute sont arrivés à bord de leurs véhicules, la tension est rapidement montée et la police a lancé des gaz lacrymogènes et procédé aux interpellations musclées d’au moins une dizaine de personnes.
Venus répondre à l’appel de quatre candidats opposants déclarés à la présidentielle de décembre, les personnes arrêtées se tenaient sur Kianza, une artère stratégique du centre de la capitale, une heure avant le début officiel de la marche.
La manifestation « contre la vie chère » a été organisée par Martin Fayulu (du parti ECiDé, Engagement pour la citoyenneté et le développement), candidat à la présidentielle de 2018, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi (Ensemble pour la République), l’ex-Premier ministre Augustin Matata (LGD, Leadership et gouvernance pour le développement) et le député Delly Sesanga (Envol de la RDC).
Interrogé au sujet du sort qui a été réservé aux manifestants, Moise Katumbi a indiqué que : « C’est très triste » de voir que sous le règne de M. Tshisekedi, un ancien opposant, on ne peut pas respecter le droit de la population congolaise à manifester « contre la vie chère », a regretté M. Katumbi.
Les leaders ont été empêchés d’avancer par la police. Ils sont restés immobilisés dans leurs véhicules. Même si la marche a été autorisée, les autorités accusent l’opposition d’avoir changé d’itinéraire.
« La marche est autorisée » mais de « l’autre côté » de la ville, dans le nord-ouest, a expliqué Faustin Numbi, le commandant qui conduisait l’opération policière, interrogé par des journalistes.
Essama Aloubou
