La Russie ne se laisse jamais faire. En dépit de lourdes pertes infligées au groupe Wagner et à l’armée malienne dans la bataille de fin juillet 2024, Poutine ne se sent pas prêt à quitter le sol malien. La Russie compte poursuivre le combat.
Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a reconnu avoir perdu une bataille à Tinzaouatène, près de la frontière algérienne, dans une vidéo visionnée le vendredi 2 août 2024 par l’AFP.
Lors d’une rencontre avec Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, a déclaré sur son compte X, ce jeudi 1er août 2024 : « Nous avons insisté sur des sujets d’actualité sécuritaire au Mali, dans un contexte de lutte acharnée contre des groupes terroristes coalisés, appuyés par des sponsors étrangers ».
Son homologue russe a profité de l’occasion pour réaffirmer le soutien ferme de son pays au Mali et aux pays de la confédération AES, l’Alliance des Etats du Sahel, composée des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui se sont séparés de l’organisation régionale Cedeao.
Les séparatistes et les jihadistes ont affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors des combats à Tinzaouatène entre le 25 et le 27 juillet. L’armée malienne et le groupe Wagner ont reconnu avoir subi des pertes importantes sans fournir de bilan précis.
Les analystes s’accordent à dire que cette défaite est la plus lourde subie en une bataille par le groupe Wagner en Afrique.