Face à la situation qui reste très tendue, après la condamnation jeudi 1er juin à deux ans de prison ferme d’Ousmane Sonko, des militaires ont été déployés depuis vendredi dans les rues de la capitale sénégalaise. L’Ong Amnesty International juge la situation « très préoccupante ».
A en croire RFI, face aux échauffourées entre partisans de l’opposant Sonko et forces de l’ordre, des véhicules de l’armée et des militaires ont été positionnés dans plusieurs secteurs de Dakar.
Amnesty International reste donc préoccupée par un usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre.
« Les armes à feu ne doivent être utilisées que pour protéger sa propre vie et la vie d’autrui. Nous n’avons pas vu ce genre de situation dans les différents éléments qui ont circulé dans les réseaux sociaux et dans les télévisions. Certes, les protestations étaient violentes, mais le recours à la force a dépassé toutes les limites », estime le directeur exécutif de la branche sénégalaise d’Amnesty, Seydi Gassama, joint par RFI.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a annoncé la restriction de l’accès aux réseaux sociaux et à certains services de messagerie « par lesquels se font des appels à la violence et à la haine », a-t-il déclaré.
Une décision que condamne Amnesty International.