Au Sénégal, à l’approche d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale, qui pourrait intervenir dès le 12 septembre, la tension entre le pouvoir exécutif et le législatif ne cesse de monter.
Toujours majoritaire à l’Assemblée nationale, le camp de l’ex-président Macky Sall fait feu de tout bois pour faire tomber le gouvernement.
Face à la menace d’une motion de censure déposée par ce dernier, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, pour éviter l’examen de cette motion.
La pomme de discorde : l’opposition qui domine le parlement, propose la suppression de deux institutions jugées « trop pesantes » sur le budget.
Pour contourner l’obstacle, le président Bassirou Diomaye Faye a mis fin, par décret, aux fonctions des présidents du haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique et social.
Transformées en coquilles vides, les deux institutions sont de facto supprimées.
C’est en tout cas ce qu’a promis le Premier ministre Ousmane Sonko plutôt dans la journée.
L’article 84 de la constitution sénégalaise donne en effet la priorité au chef de l’État sur l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’une proposition de loi.