À quelques jours des législatives anticipées, la tension monte au Sénégal. Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, a laissé échapper des propos appelant à la violence. Cependant, face aux critiques, il est rapidement revenu sur ses déclarations.
Ses paroles ont suscité un tollé national. Premier ministre et candidat de Pastef (parti au pouvoir), Ousmane Sonko semble avoir momentanément oublié qu’il n’est plus un simple acteur politique. En réponse aux agressions subies par les militants de son parti, il a appelé à la « vengeance » en dénonçant l’inaction de la justice. « Que chacune des agressions subie par PASTEF de leur part, depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé, soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Très vite, militants et sympathisants ont répondu à cet appel, prêts à en découdre avec le camp du maire de Dakar, Barthélémy Dias. Constatant l’ampleur de la mobilisation, Ousmane Sonko a pris conscience de la gravité de ses propos et a décidé de calmer les esprits.
Il a alors invité la foule à se concentrer sur la campagne électorale et à ignorer ses précédentes déclarations : « Pas de provocation, pas d’insultes, pas de bagarres », a-t-il déclaré. Il espère que l’Etat fera le travail en se préoccupant des cas de violences. Pour finir, Ousmane Sonko a appelé ses militants à la vigilance.
Ousmane Sonko critiqué pour ses propos incendiaires
En appelant ses partisans à se venger, le Premier ministre a essuyé de vives critiques. L’opinion publique s’interroge sur la légitimité de telles déclarations de la part d’un chef de gouvernement censé assurer la sécurité de tous les citoyens. Pour Diagne Madiambal, cette sortie de Sonko est « irresponsable ».