Depuis leur départ discret du Gabon en mai, les Bongo ont ouvert un nouveau front judiciaire en France contre les autorités gabonaises. La famille de l’ex-président Ali Bongo tente d’internationaliser un conflit d’héritage politique et patrimonial.
À Libreville, le pouvoir assure préparer un procès national, « juste et équitable ».
Un règlement plus feutré avait pourtant été envisagé. À la fin de l’année 2023, des discussions auraient été engagées en coulisses : la famille Bongo quitterait le pays en échange d’une restitution partielle des avoirs acquis sous leur règne.
Mais selon plusieurs sources, l’accord aurait achoppé sur la question des garanties judiciaires. Le 15 mai 2025, Sylvia, Ali et leur fils Noureddin Bongo quittent Libreville pour Luanda, avant de rejoindre Londres.
C’est désormais à Paris que se joue la suite. Les 30 juin et 1er juillet, tous trois ont été entendus par deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris en tant que parties civiles.
Leur plainte, déposée par les cabinets Zimeray & Finelle et Doughty Street Chambers, vise les nouvelles autorités gabonaises pour « enlèvement », « séquestration en bande organisée », « actes de torture » et « barbarie ».