Ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), le Mauritanien Sidi Ould Tah succède au Nigérian Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement (BAD). Il arrive avec un programme bien ficelé mais quels sont les défis qui l’attendent ?
Qui est l’homme ?
Né le 31 décembre à Mederdra, au sud de la Mauritanie, Sidi Ould Tah obtient son baccalauréat en Lettres et intègre par la suite l’Université de Nouakchott en optant pour les sciences économiques. Après une maitrise en science économique, il poursuit ses études supérieures en France couronnées par un DEA en économie de l’Université Paris VII et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Nice Sophia Antipolis. Il a complété sa formation à l’Université Harvard, à la London Business School et à l’Institut suisse de Finance.
Les défis qui attendent Sidi Ould Tah
Le nouveau président élu de la BAD prendra ses fonctions le 1er septembre 2025, pour un mandat de 5 ans.
Il est attendu sur le plan de recapitalisation de la banque pour faire face à l’augmentation des demandes de financement, la transformation de l’institution panafricaine en terme de gouvernance et l’accélération de la mise en place de la Zlecaf.
La BAD avec Sidi Ould Tah
L’ancien ministre mauritanien de l’Economie a passé ces dix dernières années à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea).
« J’ai prouvé mon style de leadership transformateur qui a élevé la banque au rang d’acteur de premier plan dans le paysage du développement africain », a-t-il précisé dans sa déclaration de candidature.
Son ambition est « d’aider l’Afrique à se fédérer autour de cet outil qu’est la BAD, afin d’obtenir plus de résultats, de changer les réalités du déficit de financement, et de relever le défi du chômage ».
Pour y arriver, il s’appuie sur ces points fondamentaux : le renforcement des institutions financières régionales, l’affirmation de l’indépendance financière de l’Afrique sur les marchés mondiaux, l’utilisation de la dynamique démographique comme levier de développement, la construction d’infrastructures résilientes face au changement climatique, l’intégration régionale et le soutien au secteur privé.