La Banque africaine de développement (BAD) a un nouveau président. Il s’agit du Mauritanien Sidi Ould Tah, élu ce jeudi 29 mai à Abidjan à l’occasion des Assemblées annuelles de l’institution. Il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, dont le second mandat s’achèvera en juillet.
Une élection disputée, une victoire au troisième tour
Ancien ministre et actuel directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah a été choisi à l’issue du troisième tour d’un scrutin marqué par une forte concurrence. Il l’a emporté face à des figures de haut rang du secteur financier africain, dont :
Amadou Hott (Sénégal), ex-vice-président de la BAD – 3,55 % des voix
Samuel Munzele Maimbo (Zambie), ancien cadre à la Banque mondiale – 20,26 %
Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), actuelle vice-présidente par intérim de la BAD
Mahamat Abbas Tolli (Tchad), gouverneur de la BEAC, éliminé dès le premier tour
C’est avec le soutien des 81 pays membres – africains et non africains – du Conseil des gouverneurs de la Banque, composé de ministres des Finances, de l’Économie et de gouverneurs de banques centrales, que Sidi Ould Tah a remporté la majorité requise.
Première historique pour la Mauritanie
Il devient ainsi le premier Mauritanien à prendre les rênes de la BAD, un poste stratégique sur la scène économique continentale. Sa prise de fonction est prévue pour le 1er septembre 2025.
De nombreux défis à relever
À la tête de la BAD, Sidi Ould Tah aura la responsabilité de conduire l’institution à travers des enjeux cruciaux, notamment la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique, et le financement du développement durable en Afrique. Une mission de taille dans un contexte économique mondial en pleine mutation.