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La présidentielle de samedi dernier a enfin connu son vainqueur. Après une longue attente teintée d’inquiétudes, les Sierra-léonais connaissent le nom de leur futur président. Les résultats officiels ont été oubliés mercredi.
C’est Julius Maada Bio, le candidat du parti d’opposition SLPP qui arrache la majorité des votes avec 51,81% des voix. Son rival Samura Kamara n’obtient que 48,19% au cours de ce scrutin qui a connu une large mobilisation de la population avec un taux de participation de 81,1%.
Des célébrations ont aussitôt démarré dans la ville. Le moment de l’alternance a sonné, après dix ans de pouvoir de l’APC. La fin d’une lutte acharnée et d’une campagne assez musclée. Il était opposé à Samura Kamara, issu de l’APC (Congrès de tout le peuple), le parti du président sortant.
Le président de la Cour suprême a indiqué que le vainqueur du scrutin prêterait serment dans les heures qui suivent. Maada Bio succède ainsi à Ernest Bai Koroma qui ne pouvait se représenter en raison de la limite du nombre de mandats. Il s’agit ainsi d’un retour pour l’ancien militaire, qui a brièvement présidé à la tête du pays en 1996, pendant la guerre civile.
Kamara, le candidat du parti au pouvoir portait sur lui, le lourd poids du bilan de son mentor. Les actuels dirigeants sont accusés d’être les grands acteurs de la mauvaise gouvernance et surtout de la corruption grandissante dans le pays.
Dans son programme de société, le candidat Maada Bio avait inscrit comme grande priorité, la relance de l’économie sierra-léonaise. Le pays qui a amorcé un développement au cours des années 2000 s’est vu bloqué dans son élan par la chute du prix des matières premières et la grave crise de santé publique due au virus Ebola en 2014-2015, qui a fait 4.000 morts.
Une fois investi dans les prochaines heures, le candidat élu aura la lourde responsabilité de relever un pays presque à terre avec une économie au ralenti.
