Le Soudan, déjà dévasté par une guerre civile, voit son épicentre de violence se déplacer vers El-Fasher, la capitale de l’État du Nord-Darfour. Depuis une semaine, cette ville stratégique est le théâtre d’une bataille acharnée, où des affrontements incessants mettent en péril la vie de centaines de milliers de civils pris au piège. Martha Pobee, s’est alarmée de la gravité de la situation. La sous-secrétaire générale de l’ONU pour l’Afrique affirme que ces civils, enfermés dans une ville assiégée, sont en danger de mort.
La ville d’El-Fasher, au cœur des convoitises, semble jouer un rôle stratégique crucial dans les ambitions des rebelles du général Mohamed Hamdan Dagalo, plus connu sous le nom de Hemedti. Mais pourquoi cet intérêt soudain pour El-Fasher ?
Selon certains experts, la ville est un point de contrôle clé dans le Nord-Darfour. La prise de cette localité permettrait aux forces de Hemedti d’étendre leur influence sur une région historiquement instable et riche en ressources.
D’un autre côté, le rôle des puissances internationales, notamment celui des États-Unis, est scruté de près. Washington, qui a souvent pesé sur les négociations dans les conflits soudanais, semble cette fois peiner à contenir la montée de la violence.
Certains analystes, comme Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris, avancé que la situation internationale, notamment l’approche des élections présidentielles américaines, pourraient expliquer cette inaction. Selon lui, la course électorale détournerait l’attention des autorités américaines, les comportant de jouer un rôle de médiateur efficace
Alors que le conflit s’intensifie à El-Fasher, la communauté internationale reste divisée. Le sort des civils, pris en otage par des luttes de pouvoir, demeure incertaine, et les appels à une intervention humanitaire urgente se multiplient. Cependant, en l’absence d’un accord de paix solide ou d’une médiation internationale efficace, la population d’El-Fasher pourrait continuer à subir les conséquences de cette acharnée.