En Tanzanie, le prêtre Charles Kitima, connu pour ses critiques envers le régime et son appel à des réformes électorales, a été agressé mercredi 30 avril.
Alors qu’il rentrait d’une réunion religieuse, rapporte RFI, le prêtre Charles Kitima a été agressé dans un restaurant près de chez lui, à Dar es Salaam, capitale de la Tanzanie.
« Deux hommes l’ont violemment frappé à la tête avec un objet lourd avant de prendre la fuite. Grièvement blessé, il reste hospitalisé », renseigne la radio mondiale.
Dans la foulée, l’agression de l’homme de Dieu, provoque un vif émoi.
L’Union européenne et les États-Unis ont appelé, vendredi 2 mai, à l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de cette attaque.
Une agression survenue dans un climat politique tendu, à cinq mois de la présidentielle, marqué par une répression croissante des opposants.
Un climat illustré aussi par le cas de l’opposant Tundu Lissu, sous le coup d’un procès pour trahison, passible de la peine de mort.
Dans ce contexte, l’Église a d’ailleurs appelé, vendredi 2 mai, ses fidèles à boycotter le scrutin si les réformes promises ne sont pas engagées.
Pour l’avocat Boniface Mwabukusi, cette agression est directement liée à ses prises de parole sur l’état de droit et les réformes : « La personne qui a donné ce coup était un professionnel, quelqu’un de formé, pas une personne ordinaire. Kitima était toujours franc, il parlait de l’État de droit, de la responsabilité des dirigeants… À mon avis, il a été attaqué pour ce qu’il défend. », a-t-il dit, au micro de RFI.
L’Union européenne et les États-Unis ont réclamé des explications sur cette attaque.