Voix critique du pouvoir de Lomé, le rappeur et activiste Tchala Essowè Narcisse alias Amron a été emmené à une destination inconnue depuis son arrestation dans la nuit du 26 mai 2025.
Quelques heures plus tard, des vidéos de sa mère et de sa fille ont été publiées sur les réseaux sociaux.
« Je n’ai appelé personne pour venir prendre mon fils parce qu’il est fou. Mon fils n’est pas fou », martèle sa mère, les yeux embués de larmes.
« Mon père n’est pas fou », répète sa fille, âgée d’une dizaine d’années.
À travers ses chansons et ses publications, l’artiste a toujours dénoncé la mauvaise gouvernance se faisant le porte-parole de la jeunesse togolaise qui a soif de changement. Connu pour son engagement politique, Aamron s’est particulièrement montré critique ces derniers mois envers le régime en place en multipliant des prises de paroles de plus en plus osées.
Dans un communiqué publié au lendemain de son interpellation, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) dénonce son arrestation profondément politique et jugée arbitraire en violation des lois togolaises et des traités internationaux.
Elle dénonce « un acte désespéré d’un pouvoir fébrile » qui tente de museler les voix dissidentes à travers des actes d’intimidation. La DMP exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Aamron.