BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / A la Une / Trump ironise sur l’anglais du président Boakai, les Libériens indignés !
President Donald Trump greets President Joseph Nyuma Boakai of Liberia in the Oval Office, Wednesday, July 9, 2025, before a multilateral luncheon with African leaders. (Official White House Photo by Daniel Torok)

Trump ironise sur l’anglais du président Boakai, les Libériens indignés !

Partagez ceci :

« Où avez-vous appris à parler aussi bien ? Au Liberia ? », c’est en ces termes que Donald Trump a salué « l’anglais magnifique » de son homologue libérien, Joseph Boakai, lors d’un sommet à la Maison Blanche réunissant cinq dirigeants africains. Des propos qui ont provoqué l’ire des Libériens.

Bien que l’anglais soit la langue officielle du Libéria depuis sa fondation, le président américain Donald Trump a demandé avec étonnement : « Où avez-vous appris à parler aussi bien ? En Libéria ? »

Cette déclaration, tenue mercredi à Washington, a suscité de nombreuses réactions dans le pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.

Linda Jones, propriétaire d’un commerce à Monrovia, estime que ces propos révèlent une ignorance historique : « Je ne pense pas qu’il connaisse l’histoire du Liberia. S’il la connaissait, il ne poserait pas cette question. » Elle poursuit : « Le Liberia est anglophone depuis sa création, je ne comprends pas le sens de cette remarque. »

Pour d’autres, comme Richlue Burphy, ancien partenaire de l’USAID, cet épisode est l’occasion de rappeler les racines profondes de la nation libérienne : « Le Libéria a été fondé par des esclaves libres des États-Unis au XIXe siècle, précisément dans les années 1820. La Société américaine de colonisation a aidé à réinstaller les anciens esclaves des Amériques en Afrique de l’Ouest. Ce sont eux qui ont permis la création de la république, de la nation que nous appelons aujourd’hui le Libéria. »

La Maison Blanche n’a pas commenté sur la connaissance de l’histoire du Libéria par le président Trump, se contentant d’indiquer qu’il s’agissait d’un compliment sur les qualités linguistiques du chef d’État africain.

Mais pour de nombreux Libériens, ces propos soulèvent des questions sur la perception extérieure de leur pays et rappellent, au-delà de la langue, les liens historiques et parfois méconnus entre Washington et Monrovia.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »