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L’opposant politique tunisien, Abdellatif Mekki, pourra reprendre sa candidature à la présidence après que le tribunal administratif du pays a validé son appel ce mardi 27 août 2024.
Initialement, la commission électorale avait disqualifié ce leader politique de premier plan, arguant d’un manque de soutien populaire suffisant pour sa candidature. Cependant, la décision du tribunal permet désormais à Mekki, chef du Parti de l’action et de la réussite, de figurer sur la liste des candidats autorisés à participer à l’élection.
Mekki a fondé son parti en 2022 après avoir quitté Ennahda, un parti islamiste, et il jouit toujours d’un soutien considérable parmi ses partisans. Selon Ahmed Nafati, directeur de campagne de Mekki, le verdict de mardi démontre l’intégrité du tribunal administratif.
Dans le même temps, les partis d’opposition, certains politiciens et des organisations de défense des droits de l’homme accusent les autorités d’imposer des « restrictions arbitraires » et d’utiliser des tactiques d’intimidation pour assurer la réélection du président sortant, Kais Saied. Ils soutiennent que la commission électorale n’est pas impartiale et cherche à éliminer les concurrents sérieux afin de faciliter la victoire de Saied, une allégation que la commission dément.
Pour rappel, en 2021, Saied avait dissous le Parlement et s’était arrogé tous les pouvoirs, une action qualifiée de coup d’État par l’opposition.
L’élection présidentielle est prévue pour le 6 octobre.
