Le système économique tunisien fait preuve de résilience, en dépit d’un ralentissement général des prêts dans le pays.
Une analyse portant sur trois banques publiques — la Banque Tunisienne, la B-Hash Bank et la Banque Nationale Agricole (BNA) révèle des performances variées qui témoignent de la capacité d’adaptation du secteur bancaire tunisien.
Des banques tunisiennes stables face à la baisse des crédits
Malgré un contexte marqué par un ralentissement des prêts, les banques tunisiennes ont maintenu un niveau de crédit relativement stable. Selon les données de la Commission des Marchés Financiers (CMF), le solde créditeur des banques publiques s’élève à 35 milliards de dinars (environ 10,4 milliards d’euros).
La Banque centrale de Tunisie a noté une contraction des prêts de 5 % en un an, avec une croissance qui est passée de 7,7 % en 2022 à seulement 2,7 % en 2023.
Performances contrastées des banques publiques
Les trois banques analysées affichent des résultats variés face à cette tendance :
- La Banque Tunisienne a connu une baisse significative de 7,35 % de ses crédits, ramenant ses encours à 9,96 milliards de dinars (2,97 milliards d’euros).
- En revanche, la B-Hash Bank a enregistré une progression de 5,2 %, portant ses crédits à 10,68 milliards de dinars (3,19 milliards d’euros).
- Quant à la BNA, elle a maintenu un solde stable de 14,33 milliards de dinars (4,28 milliards d’euros), affichant ainsi une bonne résistance face au ralentissement.
Un secteur bancaire tunisien résilient
Ces performances contrastées traduisent la capacité de résilience des banques publiques tunisiennes dans un environnement économique contraint. Leur stabilité contribue à renforcer la confiance dans le secteur bancaire et démontre leur rôle central dans l’économie nationale.