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Une Alliance des États du Sahel (AES) face à une Cédéao affaiblie ?

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Les trois pays (Mali, Niger et Burkina Faso) qui ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest comptent renforcer leur coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Créée le 16 septembre 2023 pour faire bloc contre les groupes djihadistes, cette structure pourrait prendre désormais une connotation politique, diplomatique et économique.

Selon la charte du Liptako-Gourma signée entre les trois États, l’AES dépasse le simple cadre militaire. D’ailleurs, les ministres de l’Économie et des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Niger et du Mali travaillent ensemble à définir l’architecture de l’Alliance en mettant en œuvre des projets communs liés aux infrastructures routières et ferroviaires.

Après des mois de tensions entre les pays de l’Alliance des États du Sahel et la Cédéao à la suite des sanctions qui leur ont été infligées, un tel départ de l’organisation sous-régionale sonne le glas de la scission au sein de la communauté ouest-africaine.

La Cédéao, « est devenue une menace pour ses États membres et ses populations » et ce, « sous l’influence de puissances étrangères », indiquent le trois juntes.

Pour Timothy Kabba, ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone et membre de la mission de médiation de la Cédéao au Niger, cité par Rfi : « le retrait des trois juntes de la Cédéao menace la sécurité collective ».

« Il faut rappeler que le Niger, le Mali et le Burkina Faso représentent géographiquement plus de la moitié de la superficie de la Cédéao et 15 % de sa population. Ils sont donc très importants. Il y a des répercussions plus graves encore parce que ces pays sont liés culturellement et géographiquement et nous avons une longue histoire de coopération et d’interdépendance. Je pense donc qu’il serait une bonne chose que nous trouvions un moyen de sortir de cette impasse », a expliqué Timothy Kabba dans un entretien accordé à Rfi.

La Cédéao quant à elle se dit prête à une « solution négociée » après l’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger.




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