Deux personnes sont mortes et cinq autres ont été gravement blessées dans l’incendie d’un bus Tata « attaqué par un cocktail molotov » dans le quartier de Yarakh en périphérie de Dakar, indique le ministre de l’Intérieur, Antoine Abdoulaye Félix Diome. Cet incident intervient dans un contexte sociopolitique tendu suite à l’arrestation de l’opposant politique Ousmane Sonko et la dissolution de son parti Pastef Les Patriotes.
Le bus en question, selon des sources, était en provenance d’une banlieue de la capitale sénégalaise et se dirigeait vers le centre.
Dans son intervention publique à la suite du drame, le ministre sénégalais de l’Intérieur a indiqué que les assaillants, au nombre de sept, avaient dépouillé les passagers de leur argent et de leurs téléphones portables avant d’activer un cocktail Molotov.
« Quel acte criminel, quel acte inhumain que de jeter un cocktail Molotov dans un bus transportant des Sénégalais !», a-t-il réagi, promettant que l’État pourchasserait et arrêterait les auteurs afin de les « livrer à la justice ».
S’étant déplacé pour constater les faits, le membre du gouvernement a qualifié l’acte d’« attentat terroriste » en dénonçant une volonté d’« imposer par une théorie de la pensée unique ce qu’on veut à ses autres concitoyens ».
Alors que le président du défunt parti Pastef a été arrêté, des émeutes, des pillages et des attaques contre des biens publics et privés et contre les transports en commun auraient agité le pays selon plusieurs sources.