Déception en Afrique, après l’élection, jeudi par le Vatican, de l’Américain Robert Prevost, dit Léon XIV, en qualité du nouveau pape de l’église catholique. Le continent espérait l’avènement d’un pape africain, plusieurs noms avaient même été avancés.
« La fumée était-elle trop blanche, pour que le pape soit noir ? », se questionne le journal burkinabé, Wakatsera.
Il souligne tout de même « qu’en tout cas, pour le moment, les églises catholiques en Afrique, continuent de faire le plein, contrairement aux occidentales ».
Pour son confrère guinéen, Ledjely, « iI y a donc une petite déception en Afrique ».
Mais il ajoute aussitôt : « personne ne veut trop s’y attarder. Avec l’élection de Léon XIV, on préfère voir le verre à moitié plein. Certes, le fait qu’il soit américain, comme Donald Trump, a d’abord suscité quelques appréhensions. Mais celles-ci ont vite été balayées, par d’autres éléments de son parcours. En particulier son long séjour de missionnaire au Pérou a rassuré de nombreux observateurs africains. Cela en fait un pape qui connaît les contrées reculées que l’on qualifie de périphériques ».
Dans le camp des déçus, on trouve aussi les Italiens.
« Les Italiens sont à nouveau battus », déplore le quotidien italien, Repubblica.
Pour le journal, c’est bel et bien le cardinal Pietro Parolin « qui partait favori ».
Car « tout le monde le connaît, tout le monde apprécie ses talents de diplomate, particulièrement précieux, vu la situation géopolitique actuelle ».
Seulement voilà : « c’est un homme du consensus qui a été élu », s’incline la Repubblica, « les vrais bergogliens (les partisans du pape François) jugeaient Parolin trop prudent, par rapport aux élans réformistes de François ».