Avec la disparition du pape, les choses s’accélèrent. Si l’issue de l’élection, prévue le 7 mai, reste imprévisible, le nom de deux cardinaux français alimente les discussions.
Premier nom cité : Jean-Marc Aveline, 66 ans, archevêque de Marseille. Créé cardinal par le pape François en 2022, il est très respecté pour son ouverture au dialogue interreligieux, ses prises de position sur les migrants et sa posture consensuelle. Il a d’ailleurs été un acteur-clé de la venue du pape à Marseille en 2023, où étaient présents les parents du petit Émile. Début avril 2025, il a été élu président de la Conférence des évêques de France, un poste symboliquement fort. Cet homme très apprécié dans les milieux ecclésiaux n’a pourtant jamais participé à un conclave. À ceux qui le désignent déjà comme papabile, il préfère répondre avec philosophie : « J’y vais comme une grande retraite spirituelle… advienne que pourra« .
Autre Français évoqué avec insistance : François-Xavier Bustillo, 56 ans, évêque d’Ajaccio. Fait cardinal en septembre 2023, il se démarque par son charisme médiatique. En plus de multiplier les apparitions dans les médias, il est très actif sur les réseaux sociaux et a même fait la une de Paris Match fin 2023. Ce franciscain d’origine espagnole, auteur d’un livre préfacé par le pape François lui-même, prône une Église proche du terrain. Mais cette visibilité dérange aussi : certains au Vatican critiquent son côté « showman » et son empressement à communiquer, parfois avant même l’aval du Saint-Siège.
Alors, la papauté peut-elle vraiment revenir à un Français, près de 650 ans après Grégoire XI, dernier pape français mort en 1378 ?
Historiquement, les papes ont surtout été italiens, mais les choses changent.