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Accusé de vol, Ibrahim Traoré exige des excuses publiques du général américain Michael Langley

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Ces dernières semaines, une déclaration du général américain Michael Langley, chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM), a suscité une vive polémique. Il a accusé le président burkinabè Ibrahim Traoré de détourner l’or du pays à des fins personnelles, pour assurer la sécurité de son entourage.

Une sortie jugée diffamatoire, qui a provoqué une vague d’indignation, notamment au sein de la diaspora africaine, d’Atlanta à Nairobi.

Face au tollé, le général Langley aurait tenté d’amorcer un retour en arrière, cherchant à s’excuser auprès des autorités burkinabè par des voies officieuses. Mais pour Ibrahim Traoré, cette tentative reste inacceptable tant que les excuses ne sont pas formulées publiquement, à la hauteur de la sortie jugée offensante.

Interrogé par la chaîne RT lors du sommet Russie-Afrique à Moscou, le président burkinabè a vivement réagi : « Il parle de l’or du Burkina comme si c’était le sien… En quoi cela le regarde ? », a-t-il lancé. Poursuivant, il a estimé que le général Langley devrait assumer publiquement ses propos, surtout si ceux-ci reposent sur de fausses informations : « Si on l’a mal informé, qu’il le dise. S’il a été envoyé pour cette mission, ce n’est pas la bonne. Et si c’est intentionnel, alors nous répondrons en conséquence. Ce qu’il a dit est faux, et c’est indigne pour un adulte de mentir de la sorte. »

Le chef de l’État burkinabè a également rappelé que c’est sous son régime que le pays a, pour la première fois, commencé à constituer une réserve d’or pour le Trésor national. Avant lui, a-t-il affirmé, aucune réserve n’existait réellement.

Plus encore, Ibrahim Traoré a exprimé sa déception de voir « un homme noir utilisé pour en attaquer un autre ». « J’espère qu’il se regardera dans un miroir et qu’il aura honte », a-t-il déclaré. Et de conclure fermement : « On ne peut pas faire des accusations en public, puis venir s’excuser discrètement. Ce n’est pas notre manière. Il faut assumer et s’excuser publiquement. La jeunesse africaine voit clair dans ce jeu. »

Par ces mots, Traoré invite le commandant d’AFRICOM à abandonner ce qu’il qualifie d’« hypocrisie diplomatique », pour faire face à ses responsabilités devant l’opinion africaine.




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