L’Angola vient d’annoncer un programme d’extension de 1200 km de son réseau ferroviaire. Le programme a été présenté le mardi 3 juin 2025 à Luanda par le ministre des Transports, Ricardo de Abreu. Ce plan qui prévoit la construction de nouvelles lignes et la remise à niveau d’autres s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification économique.
Parmi les projets clés figurent la construction de la ligne Zenza do Itombe – Cacuso dans le Nord-Ouest, de la liaison Luena – Saurimo dans le Nord-Est, ainsi que du corridor Nord-Sud destiné à interconnecter les voies ferroviaires nationales. À cela s’ajoute l’extension du chemin de fer de Moçâmedes vers Menongue à l’Est et jusqu’à la frontière namibienne au Sud, une ouverture stratégique vers les échanges régionaux.
L’Angola prévoit aussi l’intégration de systèmes intelligents pour améliorer la gestion des opérations : contrôle automatique, signalisation moderne, billetterie numérique, systèmes de diagnostic et dispositifs d’intervention rapide en cas d’incident. Une transformation qui vise à renforcer la sécurité et l’efficacité du transport ferroviaire national.
Ces lignes s’imbriqueront à terme dans le corridor de Lobito dont la modernisation mobilise l’appui de bailleurs internationaux tels que les États-Unis et l’Union européenne. Ce corridor stratégique devrait jouer un rôle clé dans l’exportation de minerais provenant de pays enclavés comme la Zambie et la République démocratique du Congo, tout en stimulant l’activité portuaire angolaise.
Les infrastructures seront financées par une stratégie de partenariats public-privé soutenue par un cadre réglementaire incitatif et des mesures attractives pour les investisseurs.
L’Angola entend par le développement d’infrastructures logistiques devenir un carrefour logistique régional capable de traiter une part significative des flux commerciaux en Afrique australe et centrale.
Essama Aloubou