Au Kenya, au moins 16 personnes ont été tuées, mercredi, lors d’une gigantesque manifestation, en mémoire de plus de 60 personnes tuées l’année dernière, et des dizaines d’autres enlevées. La marche du mercredi 25 juin, avait également pour objectif de dénoncer la hausse du coût de la vie.
Trois jours après cette manifestation, le ministre kényan de l’Intérieur, Kipchumba Murkomen, a accusé jeudi les manifestants d’avoir tenté de renverser le gouvernement au cours d’une journée de manifestations meurtrières.
M. Murkomen a déclaré lors d’un point de presse que les manifestants tentaient de mettre en œuvre un « changement de régime ».
Il a souligné que la police avait été contrainte de retenir les grandes foules qui cherchaient à s’approcher du parlement et de la State House, la résidence du président.
Des propos qui, selon les dirigeants des protestataires, visent à détourner l’attention de leurs revendications.
M. Murkomen a déclaré qu’au moins dix personnes avaient été tuées au cours des troubles de la veille, lorsque des manifestations de jeunes ont été suivies de pillages et d’incendies criminels à Nairobi et dans d’autres villes.
L’organisation de défense des droits »Amnesty Kenya’ a déclaré qu’au moins 16 personnes avaient été tuées, toutes par des coups de feu qui, selon elle, auraient été tirés par la police.
A rappeler que les manifestations ont été amplifiées par la colère de l’opinion publique, après la mort, ce mois-ci, d’un blogueur en garde à vue.