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Lula Ali Ismaïl : première réalisatrice djiboutienne !

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Lula Ali Ismaïl est une jeune réalisatrice dont on va beaucoup entendre parler.

Elle tournera, après avoir quitté son pays natal il y a dix ans,  en octobre le premier long-métrage djiboutien, Dhalinyaro, trois ans après le succès de son premier court métrage qui évoque le quotidien et les espoirs des jeunes filles de son pays, Laan. 

Pour financer son film, elle n’a pu compter que sur elle même et des habitants de son pays : ! « À Djibouti, il n’y a pas de structure, pour aller déposer un dossier par exemple, il n’y a pas de bureau, rien, je suis allée voir le ministre de la culture. Puis, je suis allée prospecter et toquer à la porte d’entreprises djiboutiennes. J’ai eu grand soutien du peuple djiboutien »..

Dhalinyaro  verra le jour grâce à un co-financement  de 800 000 euros – canadienne, française, djiboutienne (160 000 euros) et sénégalaise, en partenariat avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Benjamine d’une fratrie de huit enfants, Lula Ali Ismaïl  a quitté en 1990 Djibouti pour s’installer à Montréal où elle suit des études de bureautique. Malgré sa timidité maladive, elle fait du théâtre et se met à rêver à une carrière d’actrice :  «  Je suis tombée dedans, si je peux m’exprimer ainsi. En fait je vis à Montréal depuis ces quinze dernières années. A un moment donné j’ai voulu, pour vaincre ma timidité, m’inscrire à un cours de théâtre. Tout est parti de là. Je n’avais que des petits rôles dans des séries télévisées québécoises (…) J’avais alors une alternative : soit dire adieu au cinéma en changeant d’orientation, soit me créer un rôle sur mesure en devenant moi-même cinéaste. »

On connait son choix…

En 2011, Lula Ali Ismaïl signe donc sa première réalisation, Laan, un vingt-six minutes lui aussi entièrement tourné à Djibouti. Elle  décrit le quotidien de trois amies dans une société accro au khat, elle campe une femme de son époque, indépendante, en quête de l’âme soeur. « « Au début je n’avais pas vraiment un sujet précis, je suis retournée au Djibouti pour trouver inspiration. Je savais qu’il y a un grand impact du Khat à Djibouti, et je voulais traiter d’un sujet sensible aux Djiboutiens. C’est ce qui a servi comme toile de fond pour l’histoire des 3 copines que je couvre dans le film. Je n’avais jamais réalisé avant et là je me retrouvais avec 40 personnes qui attendaient des directives de ma part. On n’apprenait tous ensemble en même temps sur le terrain ».

Son premier film,  Dhalinyaro raconte l’histoire de  trois lycéennes de 18 ans, issues de classes sociales différentes, enracinées dans leur culture mais aussi tournées vers l’extérieur grâce aux nouvelles technologies. Elle a fait son casting sur le terrain devant les lycées.

L’Afrique a hâte de découvrir son film !.

Une réalisatrice qui va faire beaucoup parler d’elle encore..




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