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Affaire « Martinez Zogo »: les avocats des principaux suspects s’entre-déchirent

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Charles Tchoungang, l’avocat de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga présenté comme le commanditaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, accuse Justin Danwe, suspecté d’avoir exécuté le journaliste, de livrer des versions contradictoires lors de l’enquête préliminaire. Jacques Mbouny, l’avocat de Danwe pointe du doigt une tentative de manipulation de l’opinion.

Maitre Charles Tchoungang, l’avocat de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, suspecté d’avoir commandité l’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo, était devant la presse vendredi dernier. 

Au cours de son intervention, l’ancien bâtonnier du barreau du Cameroun a révélé que devant les enquêteurs, le lieutenant-colonel Justin Danwe, soupçonné d’avoir dirigé le commando qui a exécuté le journaliste, a produit trois versions des faits.

Des versions qui, selon Me Tchoungang, sont contradictoires.

Tchoungang indique notamment qu’après avoir déclaré que l’ordre d’exécuter le chef de la chaîne Amplitude FM, avait été donné par Laurent Esso, le ministre de la Justice, le lieutenant-colonel Justin Danwe a ensuite précisé que l’ordre avait plutôt été donné par Louis Paul Motaze, le ministre des finances.

Réagissant à ces propos, Jacques Mbouny, l’avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe, accuse son collègue de vouloir manipuler l’opinion.

« Nous avons l’obligation de respecter le secret de l’enquête », a regretté  Ma Jacques Mbouny. Ajoutant que son client n’a cité ni le nom de Laurent Esso, le ministre de la Justice, ou encore de Louis Paul Motaze, le ministre des Finances.

En rappel, c’est le 12 janvier dernier que la dépouille sans vie du journaliste avait été retrouvée sur un terrain vague à Ebogo dans les périphéries de Yaoundé.

Une enquête avait alors été diligentée par le président de la République. Cette dernière a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes.  

Essama Aloubou




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