Alors que son parti est menacé de dissolution par les autorités maliennes de la transition, Oumar Mariko, président du parti politique malien Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), estime que le président intérimaire Assimi Goïta et son entourage représentent des « obstacles à la paix ».
Ces derniers, affirme-t-il auprès de nos confrères de France 24, qui sont parvenus au pouvoir « par la force des baïonnettes », ne bénéficient « d’aucune confiance » parmi les Maliens, assure-t-il.
Pour rappel, fin décembre, le parti Sadi, que préside Oumar Mariko, a reçu une assignation en justice en vue de sa dissolution.
Les autorités maliennes accusent, en effet, Oumar Mariko de « porter atteinte au crédit des institutions », probablement suite à ses dénonciations des crimes commis lors de la reprise de la ville de Kidal dans le nord Mali.
« Mais le parti Sadi pourra se défendre, et va se défendre », assure Oumar Mariko.
« Je suis injustement pourchassé par cette junte militaire pour avoir dénoncé un crime odieux », estime Oumar Mariko depuis Abidjan, en Côte d’Ivoire, où il réside désormais.
Selon l’opposant, c’est le groupe paramilitaire russe Wagner qui « commande l’armée malienne sur le terrain ».
Les mercenaires russes ont reçu comme instruction « d’en découdre avec les soldats maliens qui ne sont pas d’accord avec les exactions » commises, poursuit l’opposant.
« Les unités militaires qui sont sous le commandement de Wagner assassinent, violent, pillent les populations civiles », accuse l’opposant Oumar Mariko.